Le G20 promet une distribution "équitable" des vaccins contre le Covid-19

Les dirigeants du G20 ont promis, dimanche, de garantir un "accès abordable et équitable" aux vaccins et traitements contre le Covid-19, sans toutefois donner de détails concrets sur la façon d'y parvenir.

 

Le vaccin contre le Covid-19 sera t-il disponible rapidement pour les populations vulnérables des pays les moins riches? Les dirigeants des vingt plus grandes puissances économiques mondiales ont répondu par l'affirmative, dimanche 22 novembre, en promettant de garantir un accès équitable à ce traitement. Aucun mécanisme concret n'a cependant été mis en place pour traduire ces paroles en actes.

"Nous ne reculerons devant aucun effort pour assurer l'accès abordable et équitable [aux vaccins, tests et traitements] de tous", ont écrit les dirigeants du G20 dans la déclaration finale d'un sommet virtuel au ton résolument consensuel, mais pauvre en détails concrets.

Le G20 se tient cette année sous un format virtuel qui lui enlève beaucoup de son éclat au sommet, et sous la présidence de l'Arabie saoudite, ce qui a suscité de vives critiques des organisations de défense des droits humains.

Alors que la pandémie a désormais tué près de 1,4 million de personnes dans le monde, les présidents ou chefs de gouvernement ont dit "soutenir pleinement" les dispositifs mis en place par l'Organisation mondiale de la santé pour assurer que les vaccins ne bénéficient pas qu'aux pays les plus riches.

 

Les membres du G20 promettent de "combler les besoins de financement encore existants", au moment où eux-mêmes mettent déjà sur les rails des campagnes de vaccination à grande échelle.

Les États-Unis ont annoncé dimanche qu'ils espéraient commencer la leur avant la mi-décembre. Les laboratoires privés et les États du G20 rivalisent depuis plusieurs jours d'annonces sur l'état d'avancement de leurs futurs vaccins.

Pas d'accord sur la dette des pays pauvres

Mais le G20 n'a pas mentionné explicitement le montant de 28 milliards de dollars (23,6 milliards d'euros), dont 4,2 milliards en urgence, réclamé par les Nations unies pour faire face à la pandémie.

Autre sujet sur lequel le G20 était attendu au tournant : la dette des pays pauvres, qui flambe en raison du cataclysme économique engendré par la pandémie.

Les dirigeants du G20 "promettent de mettre en œuvre" une initiative de suspension du service de la dette (ISSD/DSSI) déjà adoptée, qui permet aux pays pauvres de suspendre jusqu'en juin 2021 le paiement des intérêts de leur dette.

Mais alors que les Nations unies espéraient que ce délai soit étendu jusqu'à la fin 2021, le G20 s'en remet à ses ministres des Finances pour "examiner" cette question au printemps prochain.

Les grandes puissances, qui ont déjà dépensé quelque 11 000 milliards de dollars pour sauver l'économie mondiale, se disent également "déterminées à continuer à utiliser tous les instruments  disponibles" pour soutenir une reprise "inégale" et "très incertaine".

Au-delà de la pandémie, la déclaration finale adopte un ton à première vue un peu plus harmonieux sur le climat et le commerce, chevaux de bataille favoris d'un Donald Trump aujourd'hui surtout occupé à contester sa défaite à la présidentielle américaine.


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