Une délégation officielle du Bahreïn se rend pour la première fois en Israël

Deux mois après la signature de l'accord de normalisation des relations entre le Bahreïn et Israël, une délégation officielle du royaume est arrivée, mercredi, à Tel-Aviv.

Des drapeaux bahreïnis, israéliens et américains vus dans un avion transportant une délégation israélienne à Muharraq, Bahreïn, le 18 octobre 2020. © Hamad I Mohammed, Reuters

 

La normalisation des relations entre le Bahreïn et Israël se concrétise. Le chef de la diplomatie bahreïnie, Abdellatif al-Zayani, est arrivé, mercredi 18 novembre, à Tel-Aviv, pour la première visite officielle en Israël d'un ministre de cette monarchie du Golfe.

Abdellatif Al-Zayani et une délégation du Bahreïn, pays qui a annoncé en septembre la normalisation de ses relations avec Israël, ont été accueillis par le ministre israélien des affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, à leur arrivée à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, selon des images diffusées en direct par le compte Facebook de l'ambassade américaine en Israël.

Bahreïn et les Émirats arabes unis avaient signé en septembre à Washington des accords de normalisation de leurs relations avec Israël, une initiative qualifiée de "trahison" par les Palestiniens. Ces derniers considèrent que la normalisation des relations entre Israël et le monde arabe n'est envisageable qu'après un accord de paix israélo-palestinien et non l'inverse.

Abdellatif al-Zayani doit s'entretenir plus tard à Jérusalem avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, mais aussi avec le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, attendu dans l'après-midi pour une visite de deux jours en Israël. Ce dernier pourrait également se rendre dans une colonie en Cisjordanie occupée selon la presse israélienne.

 

Bahreïn, quatrième pays à normaliser ses relations avec Israël

Le petit royaume de Bahreïn est devenu le quatrième pays arabe à normaliser ses relations avec Israël, après les Émirats, l'Égypte (1979) et la Jordanie (1994). Ces dernières années, Israël s'était rapproché des pays arabes du Golfe, tous alliés des États-Unis, et en particulier de ceux comme Bahreïn et les Émirats, qui partagent la même inimitié à l'égard de l'Iran.

La normalisation des relations avec l'État hébreu est également perçue comme une opportunité économique pour les monarchies du Golfe ultra-dépendantes du pétrole et qui veulent développer d'autres secteurs, notamment celui des technologies.

Depuis les accords entre les Émirats et Israël, des personnalités du monde des affaires israéliennes se sont rendues à Dubaï. Et mardi, le président israélien, Reuven Rivlin, a officiellement invité le dirigeant émirati Mohammed Ben Zayad en Israël. Dans la foulée des Émirats arabes unis et de Bahreïn, le Soudan a aussi annoncé un accord, afin de normaliser ses relations avec l'État hébreu. D'ailleurs, Mike Pompeo avait effectué, au terme de sa dernière visite en Israël, le "premier vol officiel direct" entre Tel-Aviv et Khartoum. 


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