Biélorussie: rencontre Poutine-Loukachenko sur fond de missiles frappant l'Ukraine

Kiev et dix régions d'Ukraine connaissent de nouvelles coupures d’électricité, après une nouvelle vague d'attaques de drones lancés par la Russie contre des infrastructures énergétiques. Ces attaques se sont produites quelques heures avant le déplacement de Vladimir Poutine à Minsk. Le président russe a rendez-vous avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko. Et une question est dans tous les esprits : le président russe a-t-il l’intention de forcer son homologue à participer directement à la guerre contre l'Ukraine ?

 

Le scénario de la participation biélorusse aux combats en Ukraine est redouté par les autorités à Kiev. Celles-ci sont en tout cas convaincues qu’une nouvelle offensive sur la capitale ukrainienne sera déclenchée à partir du territoire biélorusse, dans quelques semaines ou quelques mois.

Exercices tactiques

Le scénario s’est déjà produit, en février 2022, mais les troupes biélorusses n’avaient alors pas pris part à l’assaut sur la capitale ukrainienne. Ces inquiétudes sont renforcées par l’annonce d’exercices tactiques de l’armée russe en Biélorussie. Alexandre Loukachenko a répété qu'il n'envisageait pas d'envoyer d’unités militaires en Ukraine, mais les déclarations de son ministère de la Défense affirmant avoir terminé une série d'inspections des forces armées, ajoute à la confusion. Celui-ci a diffusé des images de manoeuvres sur lesquelles on voit des soldats avec des chars et s'exerçant à tirer à l'artillerie dans un paysage recouvert de neige. « De l'aube au crépuscule, il n'y a pas une seule seconde de silence sur les terrains d'entraînement de Biélorussie », s'est encore vanté le ministère dans un communiqué.

Composante psychologique

Après quatre visites du dirigeant biélorusse à Moscou, Sotchi et Saint Petersbourg, Vladimir Poutine se rend à Minsk, pour la première fois en trois ans et demi. Comme le notent plusieurs observateurs, il n’a pas besoin de se déplacer pour forcer la main à son homologue, très dépendant de Moscou. Mais cette visite a, en tout cas, une composante psychologique. Elle accroit la pression sur Kiev. Dans un discours enregistré, Volodymyr Zelensky dit que son pays se préparait « à tous les scénarios de défense possibles » : « La protection de notre frontière, tant avec la Russie qu'avec la Biélorussie, dit, le président ukrainien, est notre priorité permanente ». 


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