Transit restreint vers Kaliningrad: l'Union européenne soutient la Lituanie

L’enclave russe de la mer Baltique, sorte de base militarisée pour la flotte russe, risque fort de devenir un nouvel abcès de fixation des tensions entre l'Europe et la Russie, au moment où le Kremlin menace la Lituanie de représailles pour avoir bloqué des marchandises à la frontière. Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, maintient que la Lituanie n’a fait que se conformer aux sanctions de l’UE.

 

Le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité prend position au milieu du conflit grandissant entre l'Europe et la Russie autour de Kaliningrad. Sans surprise, il approuve les restrictions lituaniennes sur le transit de certaines marchandises vers l'enclave russe. Celles-ci ne sont en aucun cas une initiative de la Lituanie, souligne Josep Borrell, contrairement à ce que prétendent Moscou et le gouverneur de cette province.

Le chef de la diplomatie européenne insiste : selon lui, la limitation des échanges économiques et du transit des marchandises vers Kaliningrad est uniquement la conséquence directe du sixième paquet de sanctions européennes à l’encontre de la Russie, dans le cadre de l'offensive menée en Ukraine depuis quatre mois.

Selon Gabrielius Landsbergis, le ministre lituanien des Affaires étrangères, les marchandises bloquées sont des aciers et des métaux de fer, contrairement à ce qu’affirme le gouverneur de l’enclave russe, qui évoque lui des matériaux de construction, des biens technologiques et du charbon.

Lors de la chute du IIIe Reich, la moitié nord de la Prusse orientale est tombée dans l’escarcelle de Moscou, mais l’ancienne Königsberg – renommée Kaliningrad – est coupée de la Russie par les territoires de la Pologne et de la Lituanie. Pour Moscou, il s’agit d’un transit interne. Mais il n’en reste pas moins que les marchandises passent par la Biélorussie et la Lituanie.

Ce dernier pays applique donc les sanctions de l’Union européenne. Les répliques envisagées par le Kremlin relèvent évidemment de la provocation puisque la Lituanie est liée à des accords de défense mutuelle à la fois de l’Otan et de l’UE.


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