Brésil: le journaliste Dom Phillips et l’expert Bruno Pereira tués par arme à feu

Il n'y plus de doutes, les restes humains découverts en Amazonie il y a quelques jours sont bien ceux du journaliste britannique Dom Phillips et de Bruno Pereira l'expert brésilien des peuples autochtones en Amazonie. Ils ont été tués par arme à feu lors d'une expédition près de la frontière avec le Pérou. Les deux hommes avaient reçu des menaces de mort avant de partir en mission. Selon la police, les tueurs auraient agi seuls, sans commanditaires.

 

C'est grâce à des examens dentaires que les corps, ou du moins ce qu'il en reste, de Dom Phillips et de Bruno Pereira ont été identifiés.

Le journaliste britannique Dom Phillips, passionné de l’Amazonie et vivant au Brésil depuis quinze ans, a été tué par balles avec son ami Bruno Pereira, un militant pour la défense des droits des peuples indigènes. Leurs corps ont été démembrés et enterrés.

La police brésilienne a confirmé samedi 18 juin que les deux hommes avaient été tués par « arme à feu ». Bruno Pereira a été atteint par trois tirs, dont un à la tête, et Dom Phillips par une balle au thorax, a précisé la police fédérale brésilienne (PF) dans un communiqué.

Dom Phillips et Bruno Pereira avaient été vus le 5 juin pour la dernière fois en Amazonie, où ils se trouvaient dans le cadre d'un livre sur la préservation de l'environnement.

L'un des deux premiers suspects arrêtés par la police, un pêcheur, avait reconnu les avoir lui-même enterrés. Un troisième homme suspecté d'implication dans ces deux assassinats s'est rendu ce samedi à la police.

La pêche illégale souvent contrôlée par des narcotrafiquants

Selon la police, tout porte à croire que les tueurs ont agi seuls, sans commanditaires, sans une organisation criminelle à l'origine de ces meurtres. Une version rejetée par l'Union des peuples indigènes de la Vallée de Javari. Selon cette association, les deux suspects arrêtés, deux frères, font partie d'un groupe organisé qui a planifié le crime dans les moindres détails.

Celui qui dit avoir enterré les corps serait impliqué dans des activités de pêche illégale, activités que le militant brésilien assassiné Bruno Pereira s'apprêtait justement à dénoncer dans un rapport. Dans cette région recluse aux frontières avec le Pérou et la Colombie, la pêche illégale d'espèces menacées est souvent contrôlée par des narcotrafiquants. Ils utilisent la vente de poissons pour blanchir l'argent de la drogue.


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.