Crise en Ukraine: Sergueï Lavrov tacle les Européens absents des pourparlers

Alors que les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent à Brest, dans l'ouest de la France, et tentent d'exister au milieu des États-Unis et de la Russie qui croisent le fer autour du dossier ukrainien, le chef de la diplomatie russe s'est exprimé ce 14 janvier à Moscou et constaté l'absence de Bruxelles aux négociations.

 

Alors qu'une semaine d'intense ballet diplomatique se termine, semaine qui n'a pas permis de désamorcer la menace d'un nouveau conflit en Ukraine, la Russie a les idées claires. Pour le Kremlin, les Européens se sont exclus eux-mêmes de ce tête-à-tête Washington-Moscou.

Interrogé sur l'ouverture d'un canal de discussion séparé entre Russes et Européens, Sergueï Lavrov a répondu ainsi : « Je ne sais même pas comment l'Union européenne voit sa participation aux négociations sur la sécurité. Vous voulez savoir s'il est possible d'établir une sorte de canal avec l'Union européenne sur les questions de sécurité, un canal séparé des États-Unis et de l'Otan ? Franchement, je ne sais pas. Ce n'est pas que nous ne le voulons pas, mais nous regrettons que l'UE elle-même ait détruit tous les mécanismes de sécurité il y a 7 ans et demi. Maintenant nous sommes tournés vers les États-Unis et l'Otan. Avec l'Otan, au moins nous avons encore sur papier la structure du Conseil Otan-Russie ».

Cela n'est pas une surprise. Il y a presque un an, Josep Borrel, le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères avait été humilié par la diplomatie russe. À son retour à Bruxelles, des eurodéputés avaient même demandé sa démission. Baptême du feu d'ailleurs la semaine prochaine pour la nouvelle cheffe de la diplomatie allemande : Annalena Baerbock, connue pour ses prises de positions anti-Nord Stream 2, se rend lundi 17 janvier à Kiev puis le lendemain à Moscou, détaille Anissa El Jabri, la correspondante de RFI à Moscou.

Moscou dit ne pas voir d'utilité à de nouveaux pourparlers avec les Occidentaux dans les prochains jours tant les désaccords sont grands.  Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, les Occidentaux ont promis des réponses écrites la semaine prochaine aux exigences de son pays. Signe que certains observateurs commencent à s inquiéter, le rouble qui était jusqu'ici relativement stable a baissé ces derniers jours. 


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