Biélorussie: à Strasbourg, l’opposante Tikhanovskaya demande plus de sanctions

La cheffe de l'opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya était ce mercredi 24 novembre devant le Parlement européen à Strasbourg pour exhorter l’Europe à être encore plus ferme à l’égard du président Alexandre Loukachenko.

 

C’est par un chiffre glaçant que Svetlana Tikhanovskaya débute son discours : 852 prisonniers politiques sont actuellement détenus en Biélorussie, et l’enceinte du Parlement européen ne serait pas assez grande pour tous les accueillir. Pour la dirigeante de l’opposition en exil, il faut donc que l’Europe se montre encore plus ferme à l’égard d’un régime qui bafoue les libertés.

« Avons-nous oublié les leçons tragiques de notre histoire européenne ? lance-t-elle. Les politiques d’apaisement ne font que conforter les tyrans. Peut-être n’avons-nous pas le droit de demander votre aide ? Mais je suis ici malgré tout, car notre combat pour la liberté est aussi le vôtre. »

« Les sanctions divisent les élites et empêchent la corruption »

La dirigeante de l’opposition en exil se dit réconfortée par les déclarations des dirigeants européens et des eurodéputés. Mais elle demande des actes et un renforcement des sanctions prises contre le régime biélorusse. « Je vous garantis que les sanctions sont efficaces, insiste-t-elle. Elles divisent les élites et empêchent la corruption. Unissons notre action avec les États-Unis et le Royaume-Uni pour que ces sanctions soient plus efficaces et non pas seulement symboliques. »

En plus des nouvelles sanctions, l'opposante demande aux pays européens de ne pas envoyer d’ambassadeurs en Biélorussie et de poursuivre devant les cours de justice internationales les dirigeants de son pays, pour les violations des droits de l’homme et les crimes exercés à l’encontre de l’opposition. 


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