Taïwan: arrivée d'une délégation sénatoriale française

Une délégation de quatre sénateurs français a atterri ce mercredi 6 octobre au matin à Taïwan, un archipel autonome et démocratique de 23 millions d’habitants revendiqué par Pékin. Les parlementaires y resteront jusqu’à dimanche prochain. La visite, pourtant habituelle, a fait l’objet de fortes critiques de l’ambassade de Chine en France.

 

« Mener les liens entre Taïwan et la France vers de nouveaux sommets », voilà l’objectif affiché par le gouvernement taïwanais pour cette visite de cinq jours de quatre sénateurs français. Menée par Alain Richard, ancien ministre de la Défense, la délégation doit notamment rencontrer la présidente taïwanaise Tsai Ing-Wen, bête noire de Pékin en raison de son refus catégorique de l’annexion chinoise. 

Nombreuses pressions de la Chine 

Prudents, les sénateurs éviteront toutefois les célébrations officielles de la fête nationale de Taïwan, prévus ce week-end à Taipei. Cette visite se tient malgré les nombreuses pressions de la Chine. En début d’année, l’ambassade de Chine en France avait même envoyé un courrier au sénateur Alain Richard lui demandant de reconsidérer sa visite. « Le sénateur est resté ferme et n'a pas cédé aux intimidations de la Chine », a salué hier le ministère des affaires étrangères taïwanais dans un communiqué.

Des menaces inédites, alors que ces venues de parlementaires français ont lieu presque chaque année depuis plus de quarante ans. La visite des sénateurs a aussi lieu en pleine démonstration de force de Pékin dans le détroit de Taïwan, où l’armée populaire a multiplié ces derniers jours les manœuvres militaires.

« Une posture de plus en plus agressive »

« La Chine adopte [envers Taïwan] une posture de plus en plus agressive » , déplorait hier la présidente taïwanaise dans les colonnes du magazine Foreign Affairs, ajoutant que « la chute de Taïwan serait catastrophique » car elle « signifierait que l'autoritarisme a pris le dessus sur les valeurs démocratiques ». Un sujet qui sera sans nul doute au cœur des discussions avec les sénateurs français.


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