Biélorussie: le président Loukachenko persiste sur l'alerte à la bombe dans l'avion détourné

Le régime biélorusse est accusé d’avoir détourné à dessein un avion de ligne dimanche 23 mai 2021 pour arrêter un jeune opposant. Mais il persiste et maintient sa version des faits. C'est au tour du président Alexandre Loukachenko d'avancer la thèse de l’alerte à la bombe, et de la menace terroriste qui pesait sur l’avion affrété par la compagnie Ryanair

 

Le président biélorusse affirme donc avoir agi « en toute légalité ». Il s'exprimait ce mercredi matin devant le Parlement de son pays. Il s'agissait de la première intervention d'Alexandre Loukachenko depuis que le scandale a éclaté. Et pour lui, il n'est pas question de revenir sur la version initiale des autorités biélorusses. 

« L’alerte à la bombe a été envoyée depuis la Suisse, et a été reçue simultanément à Athènes, à Vilnius et à Minsk. L’information a été transmise à l’équipage conformément aux règles internationales. Qu’il s’agisse ou non du Hamas, peu importe ! En l’air, 123 passagers et six membres d’équipage étaient sous la menace d’une bombe… et au sol, à proximité se trouvait la centrale nucléaire biélorusse, précise le président Loukachenko. Il était donc de ma responsabilité de protéger les gens. J’ai agi légalement, pour la protection de mon peuple. »

Offensive sur les pays occidentaux

Alexandre Loukachenko s'est montré très offensif à l'égard des pays occidentaux qui accusent le pouvoir biélorusse d'avoir inventé cette alerte à la bombe pour pouvoir s'emparer de l'opposant Roman Protassevitch qui se trouvait dans l'avion.

 

« Nos adversaires de l'étranger et de l'intérieur du pays ont changé de méthode pour attaque notre pays, déclare notamment le président biélorusse. Cette guerre froide et même « glaciale » menée contre son pays servirait selon lui de « théâtre d’expérimentation pour aller ensuite vers l’est ». La Russie n’est pas citée explicitement, mais c’est bien du voisin russe dont il s’agit. La Russie dont le soutien est devenu crucial pour la survie du régime. Alexandre Loukachenko est d’ailleurs attendu ce vendredi à Sotchi, pour y rencontrer Vladimir Poutine.

alors que le Kremlin affirme qu'il n'y a aucune raison de ne pas croire l'explication biélorusse, de leur côté, l'UE, le Royaume-Uni et l'Ukraine ont fermé leur espace aérien aux avions biélorusses en représailles. Le Conseil de sécurité de l'ONU tient ce mercredi une réunion informelle d'urgence à huis clos sur le sujet.


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.