Londres va réduire les aides à l'énergie pour les entreprises

Le ministre des Finances britannique Jeremy Hunt doit annoncer lundi une réduction des aides aux entreprises pour les coûts de l'énergie, après avoir averti que leur montant actuel n'était pas soutenable pour les finances publiques du pays. Lundi «après-midi, le Trésor va annoncer le résultat du passage en revue du paquet d'aides pour les factures énergétiques et de nouvelles aides à l'énergie pour les entreprises, le secteur public et les associations caritatives», indique un document du gouvernement.

 

Les nouvelles mesures vont être présentées aux parlementaires pour prendre la suite du programme actuel d'aides, qui expire fin mars, et devraient durer un an. D'après l'agence PA et le quotidien The Guardian, qui citent des sources proches du dossier, les nouvelles mesures octroieront une réduction sur les prix de gros aux entreprises et non un prix fixe plafonné comme actuellement. Les secteurs particulièrement gourmands en énergie, comme l'acier, le verre ou les céramiques bénéficieront d'une réduction plus importante.

Le ministère des Finances estime que le niveau actuel des aides coûte plus de 18 milliards de livres sur six mois et que le prolonger pourrait coûter des dizaines de milliards de livres de plus, en fonction du niveau des prix de gros. Le gouvernement britannique plafonne cet hiver les factures d'énergie des particuliers comme des entreprises et paye la différence aux énergéticiens. Il avait prévenu que le niveau de soutien aux entreprises serait revu début janvier.

À partir d'avril, les aides aux particuliers deviendront elles aussi moins généreuses, le plafonnement des factures passant de 2.500 à 3.000 livres par an pour un ménage moyen. Les prix de l'énergie, tirés vers le haut notamment par la guerre en Ukraine, poussent l'inflation à des sommets au Royaume-Uni : elle frôle 11% et cause une sévère crise du coût de la vie.

Les représentants des entreprises se sont insurgés contre cette réduction des aides, prévenant qu'il y aurait des pertes d'emplois et des risques accrus de faillites, au moment où le pays s'achemine vers la récession. Les cours du pétrole et du gaz se sont toutefois nettement repliés depuis leurs pics atteints au début de la guerre en Ukraine, retombant à leur niveau de fin 2021.


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