Nucléaire : la Bulgarie se tourne vers Framatome pour s'affranchir du combustible russe

La Bulgarie, privée de gaz russe, a conclu vendredi un accord inédit de livraison avec le français Framatome en vue de se passer aussi de combustible nucléaire russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine lancée par Moscou.

 

«Nous réalisons ainsi une diversification complète des livraisons de combustible nucléaire», s'est félicité le ministre par intérim de l'énergie Rossen Hristov lors de la cérémonie de signature en présence d'un haut responsable du groupe. Le directeur de la centrale de Kozlodoui, Gueorgui Kirkov, a salué de son côté «un aboutissement».

L'unique site nucléaire du pays, de conception soviétique, fournit plus d'un tiers de l'électricité consommée en Bulgarie et fonctionnait jusqu'à présent grâce à du combustible russe. Selon l'accord qui porte sur une durée de dix ans, le réacteur le plus récent des deux unités à 1.000 MW chacune devrait pouvoir tourner dès 2025 grâce à Framatome.

Le réacteur le plus ancien, qui date de 1987, doit recevoir du combustible de l'Américain de Westinghouse Electric, d'après un accord similaire signé le 22 décembre. Mais la mise en œuvre s'annonce plus délicate que dans le cas de Framatome qui dispose d'un combustible identique à celui actuellement utilisé à Kozlodoui.

La Bulgarie, qui dépendait avant la guerre en Ukraine presque entièrement de Moscou en matière d'énergie, a accéléré ces derniers mois sa stratégie de diversification des ressources. Avec la Pologne, elle avait été l'un des premiers pays à voir son approvisionnement en gaz russe stoppé en avril. Elle reçoit désormais du gaz azéri et cherche à s'approvisionner en gaz liquide via la Turquie et la Grèce.


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