Le pétrole se reprend, aidé par les rachats américains et une demande qui résiste

Les cours du pétrole ont rebondi lundi 19 décembre, soutenus par la décision du gouvernement américain de racheter de l'or noir pour reconstituer ses réserves, ainsi que par des manifestations de résistance de la demande.

 

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a gagné 0,96%, pour clôturer à 79,80 dollars. Quant aux barils de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en janvier, il a lui pris 1,21%, à 75,19 dollars.

Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, la décision, annoncé vendredi, des États-Unis de commencer à augmenter de nouveau leurs réserves dites stratégiques (SPR) «a offert un plancher» aux cours. Depuis début septembre 2021, le gouvernement du président Joe Biden a puisé 239 millions dans les SPR, soit près de 40% du total (38,4%), pour tenter de soulager les cours du brut mais aussi les prix de l'essence.

Réserves stratégiques au plus bas

Les réserves stratégiques se situent actuellement à leur plus bas niveau depuis janvier 1984. Le premier appel d'offres porte sur trois millions de barils. Pour Phil Flynn, malgré la crainte d'un ralentissement économique, certains indicateurs témoignent d'une demande toujours robuste. Il a notamment mentionné les chiffres publiés lundi par le cabinet JODI, qui ont montré que la demande mondiale restait sensiblement supérieure à son niveau de l'an dernier.

L'analyste voit aussi dans la perspective d'une accélération de l'économie chinoise des éléments de soutien aux prix. Mais, pour Edward Moya, d'Oanda, les signaux provenant de Chine sont encore «mitigés». L'Institut de données de santé et d'évaluation (IHME), organisation américaine, prévoit que le Covid-19 pourrait faire près de 300.000 morts en Chine d'ici fin mars prochain, du fait de l'assouplissement des mesures sanitaires.

Par ailleurs, l'or noir bénéficiait de l'arrivée d'un front froid qui va envahir une bonne moitié nord des États-Unis cette semaine et faire chuter la température au-delà de -20°C dans de nombreuses régions. Le phénomène devrait notamment faire augmenter la demande de fioul domestique. Sur le marché du gaz naturel, le contrat de référence européen, le TTF néerlandais, reculait de près de 8% lundi, à 106,60 euros le mégawattheure. Il se situe très loin du plafond fixé à 180 euros par les États membres de l'Union européenne, qui se sont entendus lundi sur un mécanisme visant à contenir les prix du gaz en période de tension.


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.