Le gendarme de l'énergie enquête sur un deuxième fournisseur alternatif

La CRE a annoncé, ce vendredi, avoir ouvert une enquête pour pratiques abusives à l'encontre d'un fournisseur alternatif d'énergie dont le nom n'a pas été dévoilé.

 

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête pour pratiques abusives à l'encontre d'un fournisseur alternatif d'énergie dont le nom n'a pas été dévoilé.

Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, a annoncé au micro de Sud Radio avoir lancé cette deuxième enquête après une première enquête visant le fournisseur Ohm Énergie, ouverte début septembre et toujours en cours. Emmanuelle Wargon n'a pas souhaité dévoiler le nom de l'entreprise en question. La CRE a confirmé l'information à l'AFP, sans communiquer plus de détails sur les faits reprochés à cet opérateur, et ajoutant qu'une demi-douzaine d'autres fournisseurs se trouvaient sous «surveillance renforcée».

«Attraper les fournisseurs indélicats»

«L'idée, c'est de protéger les fournisseurs qui font correctement leur boulot (...) en allant attraper les fournisseurs indélicats», a déclaré la présidente de la CRE sur Sud Radio. Arrivée à la tête de la commission en août 2022, l'ancienne ministre a affirmé vouloir être intransigeante «vis-à-vis des fournisseurs qui optimisent sur le malheur des gens et sur la crise».

La première enquête vise le fournisseur alternatif Ohm Énergie, fondé en 2018 et soupçonné d'avoir acheté de l'électricité nucléaire bon marché issue de l'Arenh (un mécanisme permettant d'obtenir un tarif avantageux), et de l'avoir revendue sur les marchés à un tarif supérieur au lieu d'en faire profiter ses clients. Des faits contestés par Ohm Énergie en septembre, qui assurait n'avoir «jamais revendu le moindre kWh de l'Arenh sur les marchés», selon son président-fondateur, François Joubert, ancien ingénieur d'EDF.

La flambée des prix a conduit le gendarme français de l'énergie à renforcer cet été sa surveillance de ces opérateurs alternatifs en France, qui bénéficient aussi d'achats d'électricité de fait subventionnés, à 46,2 euros le mégawattheure (Mwh). La gendarme de l'énergie cherche à savoir si certains de ces fournisseurs ont revendu de l'électricité à prix fort sur les marchés au lieu de faire profiter leurs clients de cette énergie subventionnée. Fin août, la CRE a appelé les fournisseurs «à adopter un comportement responsable», en pleine flambée des prix de gros, nourrie d'abord par la reprise post-Covid puis par la guerre en Ukraine qui a fait grimper les cours du gaz.


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