Sango: l'Union monétaire de l'Afrique centrale demande à Bangui de revoir sa copie

Après s'être réunie en session extraordinaire jeudi, l'Union monétaire de l'Afrique centrale estime que les règles de la cryptomonnaie centrafricaine contreviennent au cadre financier régional.

 

La Centrafrique a reporté de trois jours le lancement de sa cryptomonnaie, le sango. Il doit désormais avoir lieu lundi, mais l'Union monétaire de l'Afrique centrale freine des quatre fers. Elle estime que « certaines dispositions de la loi centrafricaine sont incompatibles avec les accords et conventions régissant I'Union monétaire de l'Afrique centrale et les statuts de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) ».

Difficile donc d'imaginer le lancement d'une cryptomonnaie uniquement centrafricaine dans le cadre d'une Union économique et monétaire pourvue d'une monnaie unique, le franc CFA, mais qui ne prévoit pas encore les cryptomonnaies.

Par ailleurs, le sango, qui doit, selon les autorités de Bangui, permettre aux investisseurs d'acheter de la terre, une e-résidence, voire la citoyenneté en Centrafrique est soupçonnée d'encourager le blanchiment d'argent.

L'Union monétaire appelle donc la Banque des États de l'Afrique centrale à « accélérer l'élaboration d'un cadre régissant les cryptoactifs dans la Cemac », ce qui pourrait permettre à la Centrafrique de se doter de cette monnaie. Le FMI et la Banque mondiale sont associés à ces travaux.


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