Le fondateur des bijoux Dinh Van décède à 94 ans

Le joaillier, breton d'origine vietnamienne par son père, s'était formé chez Cartier avant d'ouvrir sa première boutique à Paris en 1965.

 

Le bijoutier Jean Dinh Van, fondateur de la marque de bijoux Dinh Van et qui avait cédé son entreprise il y a une vingtaine d'années, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche des suites d'un AVC, a annoncé à l'AFP son épouse.

Jean Dinh Van «est décédé dans la nuit à Neuilly-sur-Seine», a déclaré Marie-Françoise Dinh Van. «Il allait bien récemment, mais il y a une quinzaine de jours, il a fait une chute en arrière sur la tête qui a déclenché un hématome cérébral. Hier soir, il a fait un très, très gros AVC qui lui a été fatal», a-t-elle expliqué. Une cérémonie sera organisée à Boulogne-Billancourt, là où il est né en 1927, vendredi 8 ou lundi 11 juillet, a indiqué Marie-Françoise Dinh Van.

«C'est avec une grande tristesse que la maison dinh van a appris la disparition de son fondateur et adresse ses sincères condoléances à sa famille ainsi qu'à ses proches», a réagi le groupe, interrogé par l'AFP. «Sa vision d'une joaillerie universelle demeurera une éternelle source d'inspiration pour la maison». Le joaillier, breton d'origine vietnamienne par son père, s'était formé chez Cartier avant d'ouvrir sa première boutique à Paris en 1965, selon le site internet de la marque qui a connu la gloire dans les années 1990 avant d'être cédée à un groupe d'investisseurs emmené par Eric Laporte.

Jean Dinh Van «était un travailleur et un grand joueur de polo. Il était très brillant et très modeste à la fois», selon son épouse. «Il avait revendu il y a plus d'une vingtaine d'années son affaire, qu'il avait entièrement créée lui-même», a poursuivi Marie-Françoise Dinh Van. «Avec lui, c'était une société très confidentielle qui fabriquait à la main de façon artisanale. Maintenant, elle fabrique à l'étranger de façon tout à fait autre et industrialisée».

La démarche de Jean Dinh Van consistait à «proposer un luxe moderne, une joaillerie à porter au quotidien», précise la marque sur son site pour expliquer la renommée de son fondateur. Celui-ci s'est inspiré de nombreux objets du quotidien (lames de rasoir, boutons de manchettes, menottes) qu'il détournait pour en faire des bijoux.


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