Face à la suspension du gaz russe, quelles alternatives pour la Bulgarie?

Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne. La raison : les deux pays avaient refusé de payer leurs importations gazières en roubles, comme l’exige désormais Moscou. La Pologne, comme la Bulgarie, se sont montrées rassurantes sur leur capacité à trouver le gaz manquant par d'autres voies, mais du côté de Sofia, la dépendance au gaz russe est importante.

 

90%, c'est ce que représente la dépendance de la Bulgarie aujourd’hui envers le gaz russe. Et quand la société Bulgargaz a reçu la notification d'arrêt des livraisons de Gazprom, ça a d'abord été l'étonnement qui a régné. Déjà, parce que le gouvernement l'assure, Sofia s'est pleinement acquittée de ses obligations vis-à-vis de Moscou.

Mais aussi parce que la Bulgarie s'est montrée plutôt en retrait depuis le début de l'invasion russe, et reste l'un des rares pays de l'Otan à s'opposer à la livraison d'armes en Ukraine.

Un chantage inacceptable pour le Premier ministre 

Le Premier ministre bulgare a dénoncé mercredi un « chantage inacceptable » après la suspension par le groupe russe Gazprom de toutes ses livraisons de gaz vers ce pays des Balkans ainsi que vers la Pologne. 

Cette interruption, décidée au motif du non-paiement en roubles comme exigé par la Russie en riposte aux sanctions occidentales, « constitue une grave violation du contrat », a déclaré Kiril Petkov devant la presse. « Nous ne céderons pas à un tel racket. »

Beaucoup d’espoirs tournés vers l’Azerbaïdjan 

Une fois la nouvelle annoncée, vient le moment rassurer la population : le gouvernement assure que des actions pour trouver des alternatives ont été entreprises, et pour l'heure, aucune mesure de restriction de la consommation n'est prévue.

D'après le ministre de l'Énergie bulgare, le pays a un mois ​​de réserve de gaz naturel devant lui, et il a affirmé qu'au moment où il parlait ce mercredi, le gaz circulait toujours. Le pays, compte beaucoup aussi, sur les livraisons de gaz d'Azerbaïdjan, grâce au gazoduc en construction entre la Bulgarie et la Grèce, qui devrait voir le jour en juin. Un projet lancé en 2019, et c'était déjà à l’époque, pour s'émanciper du gaz russe.


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