Au Chili, l'attribution de lots d’extraction de lithium divise la droite et la gauche

Le Chili vient d'attribuer deux lots pour l'exploration et l'extraction de lithium pour un montant total de 121 millions d'euros. Dans la course pour accéder à ce métal, une entreprise chilienne et une chinoise l'ont emporté. Elles n'exploiteront chacune qu'un peu moins de 2 % des réserves connues au Chili.

 

L'appel d'offres lui-même avait suscité la controverse.Il avait été lancé deux mois seulement avant la présidentielle de décembre. Et son maintien malgré la victoire du candidat de gauche, Gabriel Boric, suscite l'ire de l'opposition à au président en exercice Sebastian Piñera. Le président élu, qui prendra officiellement ses fonctions le 11 mars, a en effet pour projet la création d'une société étatique d'extraction du lithium. Une ressource prometteuse : l'Agence internationale de l'énergie estime que la demande mondiale pourrait augmenter de plus de 40% d'ici à 2040. Et le Chili, premier producteur mondial jusqu'en 2016, fait partie du fameux triangle ABC (Argentine-Bolivie-Chili), la deuxième source d'or blanc au monde.

Après l'annonce de ces attributions, Gabriel Boric a dénoncé une mesure « faite à la dernière minute » par un « gouvernement sur le point de quitter ses fonctions ». Le président élu estime « que c'est une mauvaise décision » et annonce que son équipe la réanalysera le moment venu.

Au Parlement, les députés de l'opposition dénoncent un manque total de transparence dans le processus et ont convoqué le ministre des Mines. Le ministère soutient lui que l'arrivée de ces deux entreprises va accroître le dynamisme de l'industrie locale du lithium. Trois autres lots mis en concurrence n'ont pas été attribués. Les offres ont été jugées insuffisantes.


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