RDC: les dépenses publiques n’ont pas amélioré la vie de la population

En République démocratique du Congo (RDC), l'Observatoire de la dépense publique (Odep) a publié, vendredi 7 janvier, un rapport critique sur l'année 2021. L’évaluation de cette ONG se limite à fin septembre mais, selon elle, les dépenses publiques n’ont permis « ni de créer des richesses, ni de promouvoir une croissance économique, ni d’améliorer les conditions sociales de la population ».

 

Les dépenses ont été faites pour des rémunérations et autres besoins des institutions politiques, sur fond de dépassements budgétaires. L’Odep regrette ainsi que l’Etat ait dépensé plus de 500 millions de dollars pour le paiement d’indemnités kilométriques, de frais secrets de recherche ou encore pour le paiement des dépenses personnelles du chef de l’État, entre autres.

Or, ces lignes de crédit représentent des dépassements dont les retombées sont faibles pour la population, affirme l’Odep Le rapport souligne que les dépenses prévues pour la santé, l’éducation, l’agriculture et les infrastructures n’ont pas été entièrement exécutées.

Irritation

L’ONG s’irrite ainsi de la part réservée aux investissements. En 2021, l’Etat n’a dépensé que le quart des 128 millions de dollars prévus, soit environ 10 % des fonds utilisés par la présidence.

La rémunération reste le principal poste de dépenses. Elle concerne 80 % des décaissements. Les institutions phares du pays sont trop gourmandes.

La présidence a par exemple atteint 211 % de dépassements représentant plus de 250 millions de dollars. Le nombre d’employés de l’administration Tshisekedi a notamment doublé entre 2019 et 2021.

Même chose pour le bureau de l'Assemblée nationale qui rémunère près de 3 000 membres de cabinet, hormis les 500 députés.


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