Pétrole : le Venezuela près de la barre du million de barils, assure son président

La production vénézuélienne, qui a atteint jusqu'à 3,2 millions de barils/jour en 2008, s'est ensuite effondrée pour se situer à moins de 400.000 en 2020, soit le niveau de production des années 1930-1940

 

Le Venezuela, jadis florissant pays pétrolier dont la production a chuté spectaculairement ces dix dernières années, est près de la barre du million de barils par jour, a assuré samedi le président vénézuélien Nicolás Maduro, qui veut atteindre les «2 millions» en 2022. «Cette année, nous arrivons à un million, l'objectif de l'année qui vient est d'atteindre les 2 millions», a-t-il affirmé lors d'un entretien à la télévision publique nationale.

La production vénézuélienne, qui a atteint jusqu'à 3,2 millions de barils/jour en 2008, s'est ensuite effondrée pour se situer à moins de 400.000 en 2020, soit le niveau de production des années 1930-1940.

Faute des Américains selon Maduro

«Nous récupérons la production avec des investissements vénézuéliens, centime par centime, puits après puits», a affirmé Nicolás Maduro, attribuant la chute de la production aux sanctions économiques américaines destinées à l'évincer du pouvoir.

De nombreux spécialistes estiment toutefois que la chute de la production vénézuélienne est due à plusieurs années de mauvaise gestion du géant pétrolier PDVSA (Pétroles du Venezuela) lors de la présidence de Hugo Chavez, dont Maduro est l'héritier.

Le président vénézuélien a aussi assuré que le pays, qui traverse une crise économique sans pareille depuis 2014, avait retrouvé «la croissance au deuxième semestre 2021», des données qui contredisent celles des observateurs ou du Fonds monétaire international (FMI).

«L'économie vénézuélienne est clairement dans une période de récupération. Nous avons récupéré la croissance économique. Au deuxième semestre 2021, nous avons une croissance de 7,5% (...) l'économie réelle a pris le chemin de la croissance économique», a affirmé Nicolás Maduro. Les sanctions ont été «comme une bombe atomique (...) Le Venezuela a une économie de guerre (...) qui nous a été imposée (...) De la souffrance, nous sommes passés à résistance, et maintenant à la croissance», a-t-il dit. Le Venezuela «a ses propres moteurs. Il a une capacité industrielle, technologique, des connaissances... pour s'en sortir seul et remplacer la vieille économie capitaliste du pétrole», a-t-il aussi déclaré.


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