Le FMI va-t-il démettre sa directrice, soupçonnée d'avoir favorisé Pékin ?

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international tiennent à partir de ce lundi 11 octobre leurs réunions d'automne. Mais ce qui met les institutions de Bretton Woods en branle ce week-end, ce sont les soupçons qui pèsent sur la directrice générale du FMI. Son conseil d'administration doit rencontrer ce dimanche 10 octobre le cabinet d'avocats qui accuse Kristalina Georgieva d'avoir favorisé la Chine quand elle était en poste à la Banque mondiale.

 

Le sort de Kristalina Georgieva est encore incertain. Le conseil d'administration du FMI a promis de se prononcer sur son maintien ou non à la tête de l'institution « très bientôt ». Après déjà trois réunions cette semaine, il espère, grâce à cette rencontre avec des représentants du cabinet d'avocats WilmerHale, obtenir des précisions sur l'enquête qui met en cause l'économiste bulgare.  

Elle y est accusée d'avoir fait pression lorsqu'elle était directrice générale de la Banque mondiale pour que la Chine ne dégringole pas de plusieurs places dans le rapport Doing Business de 2018. Ce rapport peut avoir un impact sur l'attractivité, car il établit un classement des pays au climat le plus favorable aux affaires.  

Soutenue par la France et l'UE

D'après cette enquête pour laquelle 80 000 documents ont été analysés, Pékin aurait été ménagé pour obtenir sa signature dans le cadre de négociations sensibles.  

L'économiste bulgare conteste les conclusions de cette investigation. Pour l'instant, selon une source proche du dossier citée par l'AFP, l'ancienne commissaire européenne bénéficie du soutien de la France et des pays de l'UE. Les États-Unis n'ont pour l'instant pas laissé filtrer leur position.  


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.