La conjoncture économique suscite des inquiétudes alors que les inégalités se creusent

Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor a prévenu qu'un défaut de paiement des États-Unis, si le Congrès ne relève pas le plafond de la dette, pourrait provoquer une nouvelle récession. Du côté des institutions internationales, Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, a annoncé que la croissance serait un peu plus faible que prévu. Elle s'inquiète surtout des inégalités de la reprise.

 

Pessimisme et mise en garde à Washington quant à la conjoncture économique. Le suspense sur la prévision de croissance ne sera levé que la semaine prochaine. Mais il semble déjà que les 6% anticipés par le Fonds monétaire international (FMI) en juillet ne seront pas atteints. Entre-temps, le variant Delta a fait de nouveaux ravages. 

« Nous sommes confrontés à une reprise mondiale qui reste entravée par la pandémie et son impact », a résumé la directrice générale de l'institution de Washington lors d'une conversation virtuelle à l'Université de Bocconi à Milan avant les réunions d'automne du Fonds et de la Banque mondiale.

Mais plus que la croissance mondiale, c'est le fossé qui se creuse entre les pays qui inquiète Kristalina Georgieva. La divergence est telle, explique la patronne du FMI, que les économies avancées vont revenir à leurs niveaux pré-Covid d'ici à l'an prochain alors que la plupart des pays émergents et en développement « mettront encore de nombreuses années à se remettre ». 

Fracture vaccinale

L'une des principales raisons de cette divergence, c'est ce que la directrice générale du FMI appelle « la grande fracture vaccinale ». Elle demande donc aux pays riches de tenir leurs promesses de dons immédiatement. 

En plus de ces difficultés d'accès aux vaccins, certaines nations sont confrontées à une pression sur les prix qui « devrait persister ». Les prix alimentaires mondiaux ont augmenté de plus de 30% au cours de l'année. Associé à la flambée des prix de l'énergie, cela met encore plus de pression sur les familles les plus pauvres.  

Kristalina Georgieva a aussi pointé du doigt un autre source d'inquiétude : selon les calculs du FMI, la dette publique mondiale atteint désormais près de 100% du PIB global. 


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