Le Liban se tourne vers les pays arabes pour se fournir en électricité

Le pays tente d’atténuer les effets de la crise énergétique qui paralyse son économie. Les ministres de l'Énergie jordanien, égyptien, syrien et libanais se sont entendus, mercredi 8 septembre, sur une feuille de route pour acheminer du gaz égyptien vers le Liban via la Syrie et la Jordanie.

 

Lors d’une réunion à Amman mercredi, les ministres de l’Énergie des quatre pays ont convenu d’un « plan de travail » pour acheminer du gaz égyptien et de l’électricité de Jordanie vers le Liban via la Syrie.

Ce projet est vital pour le pays du Cèdre. L’État ne fournit pas plus de deux heures de courant par jour et les générateurs privés, qui comblent le déficit en production de courant électrique sont eux aussi contraints de rationner drastiquement la distribution en raison de la pénurie de mazout.

Les infrastructures pour ce projet existent depuis des décennies mais la guerre en Syrie et les sanctions américaines, qui pénalisent toute coopération économique ou commerciale avec Damas, ont stoppé l’importation du gaz égyptien.

L’interdit a été partiellement levé à la mi-août par Washington pour court-circuiter l’importation par le Hezbollah de carburant iranien. Damas s’est dit disposé à faciliter la mise en œuvre de ce projet lors d’une visite le 4 septembre d’une délégation ministérielle libanaise. Une première depuis le début de la guerre en 2011.

Le Liban espère produire grâce au gaz égyptien et à l’électricité de Jordanie 450 mégawatts, soit le quart de ses besoins.

Mais la réhabilitation des infrastructures électriques en Syrie et la réparation du gazoduc qui achemine le gaz égyptien, sévèrement endommagés pendant la guerre, nécessiteraient des mois de travaux.


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