Le pétrole consolide, entre demande soutenue et crainte du Covid-19

Les prix du pétrole ont fini en légère hausse vendredi, dans un marché calme qui a consolidé ses positions après un brutal aller-retour en début de semaine, sans certitude entre une demande élevée et l'inquiétude liée à l'explosion du variant Delta du coronavirus.

 

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, coté à Londres, a fini la séance en légère hausse de 0,42% ou 31 cents, à 74,10 dollars. A New York, le baril de WTI pour livraison en septembre a enregistré un gain plus limité de 0,22% ou 16 cents, à 72,07 dollars.

Les deux références du marché de l'or noir ont terminé la semaine en légère hausse par rapport à leur niveau du vendredi précédent, mais à l'issue d'une semaine riche en rebondissements. Après avoir abandonné plus de 8% et 9% respectivement sur les séances de lundi et une partie de celle de mardi, plombés par l'ombre du variant Delta, Brent et WTI ont entamé une remontée qui s'est achevée vendredi.

«Consolidation»

«On a surmonté beaucoup de choses cette semaine», a commenté John Kilduff, de la firme de conseil en investissement Again Capital, évoquant aussi une remontée inattendue des stocks américains de brut, publiée mercredi, qui n'a finalement pas pesé sur les prix. «A ce stade, les choses se sont calmées, et on a juste de la consolidation», a-t-il analysé. Il a souligné que le pétrole n'avait pas connu une aussi belle séance que Wall Street vendredi, nettement dans le vert. «Cela montre que le marché a déjà pris en compte ce scénario d'une demande plus forte qui émerge», a estimé John Kilduff. «Mais encore une fois, tout cela pourrait être menacé par le Covid-19», a prévenu le spécialiste. «C'est ça qui nous bride.»

Pour autant, il s'attend à une poursuite de la hausse, à un rythme modéré, soutenue par l'accord de l'Opep et de ses partenaires de l'Opep+, annoncé dimanche, car la remontée de la production prévue par l'organisation ne sera que graduelle et étalée sur plus d'un an. La discipline observée ces derniers mois par l'Opep semble s'appliquer aussi, pour l'instant, aux pays producteurs qui ne font pas partie de l'alliance élargie Opep+, en premier lieu les Etats-Unis, dont la production n'a pas augmenté la semaine dernière.


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