UE: les plans de relance nationaux présentés à la Commission européenne

Le gouvernement italien a rendu public ce dimanche 25 avril son projet de plan de relance financé par l'Union européenne. La France soumettra mercredi son plan national de relance à Bruxelles. Objectif pour Paris : percevoir quelques 40 milliards d’euros d’aides européennes pour contribuer au financement de la relance française après la crise sanitaire. Où en sont les autres pays ?

 

Le Portugal a été le premier pays à présenter son plan de relance à la Commission européenne. C’était jeudi dernier. Une façon de montrer l’exemple pour Lisbonne qui assure la présidence tournante de l’Union européenne. Une douzaine d’États membres devrait suivre cette semaine, explique-t-on à Bruxelles, dont la France.

Les premiers versements en juillet ?

La présidente de la Commission européenne espère pouvoir adopter l’ensemble des plans d'ici à l'été pour débourser les premiers versements en juillet. Et pour être adoptés, ces plans nationaux devront respecter des critères précis : consacrer 20% d’investissements à la transition numérique, 37% à des projets verts, notamment à la lutte contre le changement climatique.

En parallèle une dizaine de pays doit encore ratifier le plan de relance européen, dont la Hongrie, la Pologne et l’Allemagne. La justice allemande vient de lever un obstacle à cette ratification en rejetant un recours qui visait à contester le mécanisme européen d’endettement commun. Pour rappel, aucun paiement ne sera possible sans le feu vert de tous.

À quoi ressemble le plan italien ?

Dimanche, Rome, principale bénéficiaire du programme Next Generation EU, a publié la dernière mouture de son plan. Il est présenté ce lundi au Parlement. Mais, selon le porte-parole du gouvernement, il aurait déjà obtenu un premier assentiment de Bruxelles. C’est un plan de 222 milliards d'euros sur 5 ans, dont 191 milliards financés par l'UE.

Il s'articule autour de six grandes missions. Les mêmes que celles établies par le précédent gouvernement bien que la répartition varie légèrement. La plus lourde enveloppe, avec 69 milliards d'euros, est destinée à la révolution verte. Le gouvernement entend investir dans les transports en commun, les énergies renouvelables, et l'hydrogène... Il fixe aussi un objectif de recycler 65% des déchets plastiques et 100% des textiles. Le plan de relance vise à une Italie plus connectée, avec des investissements dans les trains à grande vitesse ou encore le développement d'un réseau internet de dernière génération, sans zone blanche. 32 milliards d'euros iront à l'éducation et la recherche. Est prévue entre autre la construction de crèches et d'écoles maternelles. Une mesure qui pourrait aider à remplir un autre objectif : améliorer l'emploi féminin. Dans cette perspective, un fonds pour l'entreprenariat des femmes sera créé. Et puis, les entreprises qui participent aux projets financés par les fonds européens devront s'engager à embaucher des femmes et des jeunes selon certains critères. Les jeunes étant l'une des deux autres grandes cibles de ce plan avec la partie méridionale du pays. Le gouvernement anticipe un impact sur le PIB du Sud nettement supérieur à celui espéré pour l'ensemble du pays.


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