«Je vais te tuer avec un oreiller, ça ne fait pas de marques»: les témoignages glaçants qui accablent Moha La Squale

Après les déclarations de «violences», «agression sexuelle» et «séquestrations» à l'encontre du rappeur sur les réseaux sociaux, trois femmes ont porté plainte. Dans des récits détaillés relayés par Le Monde, elles racontent l'enfer que leur aurait fait vivre l'artiste de 25 ans.

Mardi dernier, trois femmes ont porté plainte contre Moha La Squale pour «violences», «agression sexuelle» et «séquestrations». Après avoir livré leurs témoignages à la justice, elles se sont confiées au Monde sur le calvaire que le rappeur de 25 ans leur aurait fait subir.

«Au début, il était très gentil, très serviable. Il m'avait dit qu'il avait eu de petits ennuis avec la justice parce qu'il avait vendu un petit peu de drogue, rien de grave», raconte l'une des plaignantes que le quotidien a choisi d'appeler Luna pour préserver son identité. Elle avait rencontré Moha La Squale - Mohamed Bellahmed de son vrai nom - en septembre 2016, avant de tomber sous son charme et d'entamer une relation. Mais après quelques mois, le rêve avait rapidement viré au cauchemar, notamment en raison de la jalousie de l'artiste. Au-delà des insultes devenues récurrentes, elle raconte qu'il devenait violent physiquement. «Il me tirait par les cheveux tellement fort que la peau du crâne se décollait, j'avais des hématomes partout sur la tête», explique Luna. Après quoi Moha tentait de se racheter en prenant soin d'elle et en promettant «qu'il ne recommencerait plus jamais». Grâce à ses proches, elle était parvenue à s'éloigner de lui malgré les menaces.

Il me tirait par les cheveux tellement fort que la peau du crâne se décollait, j'avais des hématomes partout sur la tête.

Le second témoignage rapporté par Le Monde est celui d'Ana, encore un nom d'emprunt tout comme pour Andrea, la troisième plaignante. Moha La Squale et Ana s'étaient croisés sur le tournage d'un clip en 2018. Lui, toujours en relation avec Luna, s'était épris de la jeune fille. «Il était méchant avec tout le monde, mais adorable avec moi. J'étais sa princesse», raconte Ana. Jusqu'au jour où son monstre aurait pris le dessus lors de vacances en Espagne. «Il me répétait que j'étais un bras cassé, que j'étais nulle», confie la jeune femme qui, si elle à la «chance» de ne pas subir de violences physiques, essuie des menaces de mort. «Toi tu crois que tu vas me niquer ma vie, petite pute, je vais te fumer, je vais te fumer», lui aurait ainsi lancé Moha.

Je suis schizo, on est plusieurs dans ma tête, je peux tuer quelqu'un.

Enfin, Andrea a fait part à son tour d'un épisode à glacer le sang, datant du 9 juillet dernier. Tandis qu'elle souhaitait s'éloigner de lui, le rappeur aurait insisté pour la revoir. Après la soirée, il aurait refusé de quitter le domicile d'Andrea et après une bruyante explication, des policiers se seraient présentés à la porte de la jeune fille. Après leur départ, il aurait totalement perdu le contrôle. «Il a mis un oreiller sur ma tête, il appuyait très fort et je ne pouvais plus respirer. Et là il me disait : “Je vais te tuer, je suis déjà tombé pour des actes de barbarie, je vais retourner au placard, je vais te tuer, je vais te faire tuer, même ta famille je vais la faire tuer (…). Je vais te tuer avec un oreiller, ça ne fait pas de marques”», rapporte Andrea. «Je suis schizo, on est plusieurs dans ma tête, je peux tuer quelqu'un», aurait-il dit après s'être finalement calmé.

 

Tandis qu'une enquête a été ouverte, Moha La Squale ne s'est pas encore exprimé sur l'affaire. Au lendemain des accusations, il a néanmoins annoncé la sortie de son nouvel album, L'Apache, prévu pour le 18 septembre.

 


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