Face à l’Éthiopie, le Soudan dément formellement avoir soutenu les forces tigréennes

Nouvelle passe d’armes diplomatique entre l’Éthiopie et le Soudan. Accusé par un média d’État éthiopien d’apporter son soutien aux forces tigréennes, dans leur guerre contre les autorités éthiopiennes, Khartoum a officiellement démenti, dimanche 12 décembre.

 

C’est une information publiée, le 9 décembre, par la télévision officielle éthiopienne, Fana, qui a suscité la levée de bouclier de Khartoum. Le Soudan y est accusé d’avoir soutenu les forces tigréennes, notamment en les accueillant sur son sol et en les entraînant.

Khartoum dément formellement ces accusations dans un communiqué diffusé par son ministère des Affaires étrangères. Le Soudan se dit « stupéfait » et dénonce des « allégations arbitraires », « fausses et sans fondement ». Khartoum réaffirme son attachement au principe de non ingérence dans les affaires d’un pays voisin.

Aucune information vérifiée sur un soutien direct de Khartoum

Début 2021, des témoins ont parfois rapporté que certains militaires soudanais fermeraient les yeux sur le transit de soutien logistique en provenance de la diaspora tigréenne via la frontière. Mais aucune information vérifiée ne fait état d’un soutien direct de Khartoum. L’armée érythréenne est par ailleurs déployée en nombre le long de cette frontière et a encore resserré ses positions récemment.

Les passe d’armes entre l’Éthiopie et le Soudan concernant leur frontière commune - et disputée - sont fréquentes. Fin novembre, l’armée soudanaise avait accusé Addis-Abeba d’y avoir tué six de ses soldats. Ce que l’Éthiopie avait à son tour démenti.


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